UN MUSICIEN AMERICAIN DE JAZZ A PARIS D´un point de vue, Marvin Parks a vécu une vie typique de musicien. Né à Baltimore, il a commencé à chanter à 4 ans – une tendance à laquelle, comme beaucoup de chanteurs Africains-Américains, a été nourrie par le chœur de gospel de son église locale. Il fut attiré par New York et, finalement par Paris. Ceci également suit un modèle : beaucoup de personnages noirs culturels ont trouvé des pâturages plus verts dans la capitale française. En se frayant un chemin comme américain plutôt que noir, des artistes comme Nina Simone ou Ta-Nehisi Coates ont trouvé à Paris un sens compliqué de liberté. D´un autre point de vue, la vie de Park est vraiment singulière. D´abord, non pas comme d´autres musiciens avec des contrats d´enregistrement, il chante presque tous les jours dans le Metro de Paris. Engagé à « construire sa base de fans sur une personne à la fois », son expérience dans le Metro l´a fait connaître des centaines de personnes : quelques-unes sont devenues ses fans et ont achetés des tickets pour ses concerts, de jeunes enfants enchantés par sa voix et qui ont emmené leurs parents pour le voir chanter, et même des journalistes ont été inspirés pour écrire des articles sur lui. Deuxièmement, contrairement à beaucoup de musiciens noirs contemporains, la musique qui motive Parks n´est pas le jazz de Miles Davis, le pop de Donny Hathaway, ou le funk de Funkadelic – ce sont les standards du jazz classique américain. Judy Garland et Nat King Cole – ces luminaires du différent, avec des âges moins à la mode – sont ses héros. Une figure migratoire, Parks a trouvé sa maison à Generator Paris – « Je suis probablement un des hôtes ayant séjourné le plus longtemps à Generator ! » Donc quelques jours après y avoir donné un concert, nous avons parlé de sa vie, des joies du Metro de Paris et de son prochain album. Bonjour Marvin. Quelle est votre relation avec l´hostel Generator de Paris ? Je suis venu à Generator il y a quelque temps comme un hôte. Juste après, j´ai rencontré une des barmans dans le Metro de Paris – J´y chante presque tous les jours. Elle passait par là, comme beaucoup de gens le font dans le métro, mais ensuite elle s´est retournée et elle est venue vers moi. Et je lui ai demandé, « Alors, que faites-vous à Paris ? » et elle a répondu, « Oh, je suis barman à Generator. » Et j´ai dit, « Sortez de là, j´y séjourne ! ». Et vous y avez donné des concerts aussi ? Lorsque j´y suis arrivé pour la première fois – ceci est un testament qui vous montre au point auquel ils sont chaleureux – j´étais en train de les faire marcher à la réception. Ils m´ont demandé mon passeport et je leur ai dit en riant, « Eh bien, vous ne savez pas qui je suis ? ». Ils ont mis mon nom sur Google et ils ont vu que j´étais un chanteur de jazz et ils ont immédiatement dit, « Alors qu´allez-vous chanter ici ? ». Donc ce n´est pas comme si j´avais demandé de donner des concerts à Generator – les musiciens sont toujours au téléphone et en train d´envoyer des emails pour essayer d´avoir des contrats- c´était une très aimable invitation. Lorsqu´un établissement qui n´est pas dédié au jazz embrasse ma musique comme Generator l´a fait…c´est très flatteur. Comment a fait le Metro pour devenir un aspect aussi central de votre vie ? En premier lieu, je chante depuis que j´ai quatre ans. Finalement, j´ai déménagé à New York City et j´y suis resté durant six ans. Je déplaçais des meubles et faisais tous le types de jobs que les New Yorkais qui essaient d´achever quelque chose de plus grand font. J´ai pris des vacances à Paris ; c´était seulement supposé être un repos de trois semaines mais il s´est verré que j´y suis resté ! Mais en parlant du Metro : juste après être arrivé à Paris, un de mes amis m´a invité à sortir mais je me suis perdu. J´ai alors pensé à prendre un taxi. Je suis donc allé sortir de l´argent à l´ATM et la machine a retenu ma carte ! J´ai géré pour arriver à la maison mais le jour d´après, ma seule solution – à part de téléphoner chez moi et de demander de l´argent, ce que je ne voulais pas faire – a été de prendre un bol de ma cuisine et d´aller jusqu´à la station de métro la plus proche de mon appartement. Et j´ai commencé à chanter. J´ai finalement commencé par remarquer l´effet sur les personnes qui s´arrêtaient. Ils ne jetaient pas simplement de la monnaie dans le chapeau, ils stoppaient pour me parler. A ce point, c´était juste une solution temporaire à une erreur. Ensuite, c´est devenu ma signature dans cette ville. Je suis connu comme le mec qui chante dans le Metro. Le stéréotype des villes de l´ouest, spécialement en marchant dans les stations de métro, c´est que ce ne sont pas exactement l´image de l´amitié sociale. Mais vous avez réfuté ça. C´est un show de variétés. Je chante quelques chansons et ensuite j´ai réellement ces moments d ´homme dans la rue – j´ai donné des classes de chant avant ! Les gens me demandent de chanter des choses comme John Legend ou des choses modernes et en réponse je leur enseigne littéralement le livre de chants américain. Ces choses sont celles que j´aime chanter. Ce que les gens attendent de moi, c´est que je chante quelque chose tirant au blues comme Ray Charles. Mais mon truc à moi, c´est Sammy Davis Jr et Nat King Cole. Je leur montre aussi ce que cela signifie d´être un américain qui essaie de se débrouiller pour être un musicien à Paris. Ils ne savent même pas pourquoi je suis à Paris ; l´esprit Parisien est ahuri en pensant que j´ai quitté New York pour venir ici ! Quelle est votre station de Metro préférée ? Eh bien, j´ai chanté dans 90 stations, ce qui en représente un tiers ! Celle à laquelle je vais tout le temps c´est la Motte-Picquet-Grenelle, qui se trouve à deux pâtés de maison de la Tour Eiffel. Je l´ai trouvée par hasard, juste en allant de station en station. Je crois que la première après-midi, j´ai gagné €100, seulement en chantant debout avec un chapeau. Alors j´ai dit, « Très bien, si je ne gagne pas cet argent ailleurs, je sais que je vais rester là ! » Quelles sont quelques-unes de vos interactions significatives que vous ayez eues avec le publique ? Il y a un article sur moi dans le Mondewritten. Une journaliste qui passait par là sur son chemin à son travail, s´est arrêtée et m´a dit qu´elle aimerait écrire quelque chose. Il y a juste deux semaines, une autre dame est venue et m´a dit qu´elle avait lu mon article dans le Monde. Elle l´a sorti de son sac – l´article a été publié le jour de Noël et nous étions en avril – et c´était un morceau du journal : chiffonné et frais ! Durant ces moments où je suis interrompu et les gens chantent plus fort que moi – ces petits malins et saouls ! – ces choses sont encourageantes. Lorsque les gens n´écoutent pas forcément du jazz, ceux qui aiment et embrassent ce que je fais – ils font partie de mon histoire. Vous parlez des gens qui sont surpris que vous soyez venu de New York à Paris – mais vous faites partie d´une tradition illustre. Oh absolument. Il y a une histoire d´africains-américains qui sont venus en Europe à cause des problèmes reliés à la race en Amérique ; votre Joséphine Baker et James Baldwin. Ce n´est pas la raison pour laquelle je suis venu. Je suis simplement un de ceux qui sont tombés sur cette ligne. Nous les africains-américains sommes vus à travers une petite lentille. Et même si nous avons notre culture et nos affectations, les gens attendent que nous fassions certaines choses en tant qu´artistes. Beaucoup de personnes n´imagineraient jamais que j´aime Judy Garland et Tony Bennett. Tout le monde assume que la musique que j´aime est celle de Al Green ou de Donny Hathaway. C´est intéressant. C´est une très intéressante expérience d´être un musicien noir à Paris. Vous avez sorti votre premier EP, « The Very Thought of You », plus tôt cette année mais nous pouvons nous attendre à un album complet plus tard cette année, n´est-ce pas ? Que va-t-il contenir ? Plus de standards. Il y a des arrangements magnifiques des choses. Pas les communs, comme les déjà essayés et vrais standards – « Fly Me To The Moon » et « Summertime » - mais des choses plus rares comme « charade » un thème d´un film d´Audrey Hepburn des années 60. J´espère, un jour, être finalement un chanteur « populaire », comme un Sammy Davis Jr ou Charles Aznavour ou Dusty Springfield. Ce type de gens. Je veux utiliser cette chose de « Homme des gens » que j´ai développée à Paris pour aller dans cette direction. Mais vous devez créer une image, trouver une manière de toucher les gens. Même si ma musique est considérée « trop classique », j´essaie juste de rester réel avec ce que j´aime. Et lorsque vous aimez ce que vous faites, les gens qui vous écoutent se sentent confortables. Prochaines dates pour des concerts en direct de Marvin Parks 3 Juin : Marvin Parks chante Frank Sinatra et Nat King Cole à la Cave du 38Riv', à Paris. 19 juin : Hommage à Barbara Streisand + Jam Session à Sunset Sunside Jazz Club, Suivez Marvin sur Twitter et aimez-le sur Facebook. VOIR DISPONIBILITÉ
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